Bientôt l’état d’urgence au Zimbabwe ?

Le ton monte, au Zimbabwe. Le président Robert Mugabe a recommandé à ses détracteurs « d'aller se faire pendre ». Ce matin, un journal du pays, la « Financial Gazette » évoquait la possibilité pour le président de décréter l’état d’urgence, en réponse aux mouvements d’opposition. Le chef de file de l’opposition, justement, Morgan Tsvangirai, avait été grièvement blessé cette semaine, durant son interrogatoire par la police. Il est désormais « hors de danger », d’après ses médecins. Morgan Tsvangirai a menacé les autorités de Harare depuis son lit d’hôpital de nouvelles manifestations. Il devrait participer aux obsèques de deux opposants tués lors de la manifestation de dimanche dernier, celle-là même durant laquelle la police l’avait interpellé. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Tom Casey :

« Et nous appelons le gouvernement zimbabwéen à réfréner ses actions durant ou autour des funérailles. Nous appelons également à ce qu’il autorise ce rassemblement, sans provoquer de nouveaux incidents, ni de nouvelles violences ou intimidations. »