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Bernie Sanders plie mais ne rompt pas

11 mars 2020

Malgré un nouveau revers électoral de taille, Bernie Sanders ne veut pas quitter la primaire démocrate. Mais ses chances de battre Joe Biden sont quasi nulles.

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Bernie Sanders avait sillonné le Michigan pour tenter de remporter cet Etat, mais en vain.
Bernie Sanders avait sillonné le Michigan pour tenter de remporter cet Etat, mais en vain.Image : Reuters/L. Jackson

Bernie Sanders a fini par s'exprimer ce mercredi (11.03.2020) après sa nouvelle défaite de taille lors de la soirée électorale de mardi et qui ne lui donne quasiment plus de chances de battre son rival Joe Biden dans cette primaire démocrate.

"Bernie Sanders a fait un mauvais calcul", titre la Süddeutsche Zeitung. "Le sénateur du Vermont voulait une Révolution. Il a récolté des défaites électorales."

Le journal estime que le candidat le plus à gauche à la primaire démocrate "s'est doublement trompé.

« Après des décennies d'un capitalisme presque totalement débridé, couronnées par trois horribles années de Donald Trump au pouvoir, Sanders a d'abord cru que les Etats-Unis étaient prêts pour une révolution de gauche. »

Sa deuxième erreur est d'avoir cru que "le parti démocrate était disposé à faire de lui le porte-étendard de cette révolution."

Le choix qui rassure

Mais en réalité, il n'y a qu'une chose qui compte : battre Donald Trump. La SZ note que le centriste Joe Biden, bien qu’âgé de 77 ans, s'est présenté comme le choix le plus rassurant pour atteindre cet "objectif premier des électeurs démocrates. Tout le reste, tous les plans, les programmes et les grandes promesses ne sont à côté qu’une décoration et des paillettes politiques."

Et voilà donc que Joe Biden se retrouve "dans le sprint final", écrit la Zeit Online. Mais si la voie est libre, "le plus grand risque pour l'ancien vice-président c'est lui-même.

A plusieurs reprises Biden s'est permis des bourdes pendant la campagne, à l'image de ses lapsus bizarres ou de ses absences de mémoire".

Pas plus tard que lundi dernier, Joe Biden proposait à un homme qui estimait qu'il racontait des sottises d'aller régler leur différend dans la rue."

La Zeit ne voit en tout cas pas non plus comment Bernie Sanders peut encore rester en course. D'autant que dans les prochaines semaines, pour cause de coronavirus, les grands meetings politiques, lors desquels Sanders excelle, pourraient bien être annulés aux Etats-Unis.

Angela Merkel en présence de son ministre de la Santé Jens Spahn
Angela Merkel en présence de son ministre de la Santé Jens SpahnImage : Imago Images/photothek/F. Zahn

"Gagner du temps"

Le Covid-19, on continue à en parler mais cette-fois en Allemagne avec cette déclaration d'Angel Merkel qui fait le tour des journaux en Allemagne mais aussi à l'étranger : "entre 60 et 70% de la population en Allemagne pourraît être infectée", a expliqué la chancelière pendant une réunion de son parti.

Une citation qui a immédiatement fait la Une de la Bild Zeitung, le tabloïd populaire le plus vendu du pays qui surfe généralement sur les peurs de la société.

Il faut aller à la fin de l'article pour lire que le ministre de la Santé précisait dans la foulée que 80% des personnes touchées ne présenteront quasiment aucun symptôme et s'en sortiront sans encombres.

Alors Angela Merkel a rappelé ce matin en conférence de presse qu'il faillait "gagner du temps" pour ralentir la propagation du virus.

Et partout dans les journaux on retrouve ces deux courbes qui montrent qu'une épidémie peut être vaincue si la vitesse de son développement ne dépasse pas les capacités sanitaires et médicales dans le pays.

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais