Ballack en béquilles, l'Allemagne vacille
18 mai 2010Ballack privé de Mondial à cause d'un méchant tacle et c'est toute l'Allemagne qui marche avec des béquilles. Cela aurait pu arriver à n'importe quel autre joueur, note die Welt mais jamais l'émoi n'aurait été aussi grand que pour le capitaine de la "Mannschaft", l'équipe nationale. D'autant qu'il n'a vraiment pas de chance, poursuit le journal. Au Mondial 2002, l'Allemagne arrive en finale en grande partie grâce à lui, mais sans lui à cause d'une faute. Au Mondial 2006 il rate le premier match à cause d'une blessure et voilà qu'au Mondial 2010, sans-doute son dernier, il ne peut pas participer du tout. Pour autant, il ne faut pas s'avouer vaincu, conclut le quotidien. L'équipe allemande regorge de joueurs talentueux et pouquoi pas de nouveaux capitaines.
Changement de décor avec la Süddeutsche Zeitung qui tire un bilan très mitigé de la deuxième conférence sur l'islam qui avait lieu hier à Berlin. Cette conférence est censée faciliter le dialogue entre le gouvernement et les organisations musulmanes. Deux de ces organisations sur quatre manquaient cependant à l'appel. Le Conseil central des musulmans d'Allemagne notamment a décidé de boycotter la réunion sous prétexte qu'elle ne mène à rien de concret. Le journal critique la position du gouvernement allemand à l'encontre de ces deux organisations. Une position qui se veut intransigeante mais qui rend les négociations plus difficiles.
De négociations il en est aussi question a propos du dossier nucléaire iranien. La Frankfurter Allgemeine Zeitung reste méfiante après l'accord sur l'enrichissement d'uranium signé entre l'Iran, la Turquie et le Brésil. Pour le quotidien, l'accord porte surtout la signature de Mahmoud Ahmadinejad, président iranien et savant tacticien. Personne en Europe ne s'oppose à ce que Brasilia et Ankara ne s'investissent activement dans la résolution du dossier nucléaire iranien. Mais ils doivent rester maîtres de leurs décisions.
La Tageszeitung au contraire estime que cet accord est la preuve que la diplomatie a encore une chance dans ce conflit. Le Brésil et la Turquie, sans être des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu se sont toujours prononcés contre des sanctions et, grâce à leur médiation, ont ouvert le chemin vers une reprise du dialogue entre l'Iran et l'Onu. Il faut espérer que l'Agence internationale de l'énergie atomique ainsi que les cinq Etats disposant d'un droit de véto au Conseil de sécurité attrapent cette balle au bond.
Auteur: Konstanze von Kotze / Edition: A.P