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L'opposition veut "réparer la démocratie" au Bénin

11 novembre 2024

Le parti de l'ex-président Boni Yayi et d'autres mouvements d'opposition béninois ont créé un "cadre de concertation" pour réparer la "démocratie endommagée".

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Le président Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi au palais présidentiel  à Cotonou (archives)
Le courant ne passe plus entre le président Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi Image : Facebook/Präsident Patrice Talon

Au Béninl’opposition dit s’inquiéter pour la dégradation de la démocratie. Le parti Les Démocrates, de l'ex-président Boni Yayi, ainsi que plusieurs mouvements d'opposition béninois, ont créé un "cadre de concertation" pour, selon eux, réparer la "démocratie endommagée"  et s'assurer que l'élection présidentielle de 2026 sera libre et transparente.

L'un des vice-présidents du parti Les Démocrates est Eugène Azatassou et coordinateur de cette plateforme parle d'une "dictature" qui se serait installée au Bénin depuis 2016, soit depuis le premier mandat du président Patrice Talon. 

Interview avec Eugène Azatassou

Eugène Azatassou : Toutes les élections qui ont été faites ont été exclusives. Tous ceux qui ont, par exemple, aux élections présidentielles, prétendu concourir pour contrebalancer les effets de cette dictature qui s'est installée depuis 2016. Tous ceux-là se sont retrouvés soit en prison, soit en exil.

Et ça, ce n'est pas possible pour nous. Il s'agit de rétablir la démocratie qui a eu cours depuis 1990 jusqu'à 2016 et qui a permis à un candidat revenu d'exil de se poser en candidat et d'être élu sans qu'il n'y ait eu tripatouillage, sans qu'il n'y ait eu manipulation.

L'interview d'Eugène Azatassou

DW : Et pourquoi la création de ce cadre de concertation de l'opposition béninoise en novembre 2024, à moins de deux ans de l'élection présidentielle de 2026 ?

Eugène Azatassou : Nous avons réclamé tout ce que j'ai dit, individuellement, à corps et à cris. Nous avons même réclamé des Assises nationales pour qu'on se rassemble à l'image de la Conférence nationale de 1990, pour dire comment, ensemble, comment le pays doit être gouverné. Ça n'a pas été accepté. Donc nous avons dit, nous nous sommes dit : "Il faut maintenant nous concerter pour affiner nos stratégies de lutte". Et c'est ce qui nous a permis de nous mettre ensemble.

DW : Et est-ce que cette nouvelle plateforme de l'opposition béninoise pourrait se transformer en un cadre électoral qui pourrait désigner un candidat unique ou un candidat commun à la prochaine élection présidentielle ?

Eugène Azatassou: Nous n'avons pas encore discuté des conditions de participation à une élection, mais le cadre, le code actuel proscrit les alliances pour aller aux élections.

Par conséquent, nous ne serons pas en alliance pour aller aux élections, mais nous voulons combattre le Code, la liste électorale.

On va faire l'audit de la liste, combattre les conditions d'organisation des élections pour avoir des élections libres, transparentes, équitables au besoin, pour que le peuple béninois reste éveillé, pour qu'il sache qu'il y a ces problèmes à résoudre dans notre pays.

Cliquez sur l'image (ci-dessus) pour écouter l'intégralité de l'interview.

DW MA-Bild Eric Topona
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona