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Au Togo, l’opposition veut faire plier Faure Gnassingbé

Oui Koueta
28 août 2017

L’opposition togolaise a repoussé aux 6 et 7 septembre sa marche de protestation alors que le parti au pouvoir devrait organiser cette semaine sa propre manifestation.

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Togo Wahl Oppositonsführer Jean-Pierre Fabre
Image : picture-alliance/Ange Obafemi/Panapress/Maxppp

Togo Opposition - MP3-Stereo

"Ce qui s’est passé samedi 19 août à Lomé n’est pas un fait nouveau au Togo", a commenté le jeudi 24 août Eric Dupuy, conseiller de l’opposant Jean-Pierre Fabre et responsable de la communication du collectif Combat pour l’alternance politique (CAP) 2015.

Faisant référence aux répressions qui ont eu lieu les années antérieures, notamment en 2006 au lendemain de la succession de Eyadéma Gnassingbé, Eric Dupuy a rappelé « plusieurs fois les populations se sont mobilisées, plusieurs fois les populations ont été massacrées, jusque dans les églises. »

Report de la manifestation

Initialement prévue pour les 30 et 31 août, la "grande manifestation nationale pour exiger la libération de toutes ces personnes arrêtées, exiger une enquête internationale sur les assassins ainsi que les commanditaires, pour que Faure Gnassingbé et son régime reviennent à la constitution originelle de 1992 et qu’il y ait une révision rapide du cadre électorale avec droit de vote pour la diaspora" a été finalement reportée au mois de septembre.

Dans un communiqué publié le 28 août, le renvoi est justifié par la décision prise par le parti au pouvoir d’organiser des manifestations de trois jours, allant du 29 au 31 août, en même temps que les manifestations de l’opposition.

Ses signataires s’étonnent qu’ "au lieu d’écouter les populations togolaises en détresse", le Chef de l’Etat ait décidé de "lancer dans les rues de Lomé, son gouvernement et le parti RPT/UNIR à travers trois jours de manifestations."

Insistant sur le caractère national, "patriotique et pacifique" de ces manifestions, l’opposition togolaise procède à un report d’une semaine pour
"[se] donner le temps d’une préparation plus conséquente". 

« Arrêter le régime dynastique qui régente le pays »

Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Tikpi Salifou Atchadam, leader du Parti national panafricain (PNP), semblent s’accorder sur ce point, du moins pour l’instant.

L’ambition déclarée  de ce dernier étant "d’arrêter le régime dynastique qui régente le pays depuis presque cinquante ans."

Pour l’heure, tous travaillent ensemble pour « qu’il y ait un changement, pour l’alternance politique ». Après, conclut le conseiller de Jean-Pierre Fabre, « le peuple [togolais] choisira qui il voudra comme dirigeant ».