Angie au zénith, Berlusconi ailleurs
16 novembre 2010C'est une Angela Merkel rayonnante et satisfaite qui s'affiche en Une de la Süddeutsche Zeitung. La présidente de la CDU, seule candidate à sa réélection, a certes enregistré son plus mauvais score depuis 2004 mais elle a tout de même obtenu plus de 90 % des suffrages. Un résultat convenable, selon le journal, si l'on considère l'année catastrophique que vient de passer son gouvernement de centre-droit. Mais attention : ces derniers mois, Angela Merkel a fait des erreurs qui pourraient lui coûter cher. Lorsque l'on est au zénith, l'abîme n'est jamais bien loin.
Pour die tageszeitung, Angela Merkel a beau avoir consolidé son pouvoir, elle n'a pas pour autant proposé de solution convaincante pour sortir son parti de la crise, car la CDU est en crise. La force de conviction des chrétiens-démocrates chancèle mais personne ne semble vouloir en parler. On préfère ressortir les vieux remèdes typiquement conservateurs : flirter avec l'électorat islamophobe et diaboliser le camp d'en face. Voilà qui n'a pas grand chose à voir avec un concept sérieux.
Politique toujours avec die Welt, qui titre "Le crépuscule de Berlusconi" et qui s'intéresse donc à la crise en Italie. Hier encore, quatre ministres ont démissionné du gouvernement. Si le déclin du président du Conseil s'explique en partie par les multiples scandales qui l'entourent, c'est aussi la classe politique dans son ensemble qui est responsable de la dépression qui paralyse l'Italie. Dans l'intérêt des Italiens, il serait temps que de nouvelles têtes puissent accéder au pouvoir et tenter leur chance pour réformer le pays.
On termine avec la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui revient, elle, sur l'accord de partage du pouvoir en Irak, intervenu après huit mois de négociations difficiles. Pourquoi si longtemps ? s'interroge le journal. L'une des raisons est la culture politique irakienne. La rivalité entre les Etats-Unis et l'Iran en est une autre. Ce qui est sûr, conclut le quotidien, c'est que l'accord trouvé reste fragile. La violence reste un problème, la reconstruction aussi. Bref, l'Irak en tant qu'Etat est toujours aussi vulnérable.
Auteur: Konstanze von Kotze
Edition: Anne Le Touzé