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Angela Merkel à Washington

Christophe LASCOMBES12 janvier 2006

La chancelière allemande Angela Merkel entame aujourd’hui sa première visite officielle à Washington. Sur fond des récents développements de la crise sur le nucléaire iranien et de la déclaration de la chancelière sur le camp de détention américain de Guantanamo, cette visite intéresse beaucoup la presse allemande de ce matin.

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Première visite officielle de la chancelière allemande aux USA, une visite dont on attend beaucoup...
Première visite officielle de la chancelière allemande aux USA, une visite dont on attend beaucoup...Image : Fotomontage/DW

En effet, il s’agit là d’une visite pleine de potentiel, pour reprendre le titre sur quatre colonnes de la Frankfurter Rundschau. Pour le journal, c’est dans la nature des choses que les deux chefs de gouvernement fassent un tour d’horizon de la planète et de ses problèmes les plus urgents afin de définir la base commune de la future coopération entre Washington et Berlin.

Même son de cloche dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui le nombre des sujets d’entretien annoncés montre bien que les deux pays sont d’abord soucieux de mieux se connaître pour mieux travailler ensemble. Le comportement des Européens dans le dossier du nucléaire iranien est qualifié d’ores et déjà de « bon exemple » de collaboration transatlantique. Les Américains ont même fait quasiment l’impasse sur les déclarations critiques d’Angela Merkel au sujet du camp de détention de Guantanamo.

Pour la Tageszeitung de Berlin, Angela Merkel apporte le cadeau idéal à l’administration Bush : son offre d’accroître l’aide de l’Allemagne pour l’Irak ne coûte pas grand-chose mais sera considérée comme un geste amical à Washington. L’amélioration des relations germano-américaines sera également un bon point de plus pour la chancelière car si les Allemands veulent de bonnes relations transatlantiques, ils ne veulent pas non plus que Berlin soit le vassal de Washington ; c’est pourquoi ils ont souscrit à la critique sans équivoque du camp américain de Guantanamo.

A ce sujet, la Süddeutsche Zeitung relève qu’avec cette critique, Angela Merkel jouait sur du velours et marque des points sur le plan intérieur sans prendre de risques en termes de politique extérieure. C’est que la chancelière va sans conteste devenir le partenaire européen le plus important pour les Américains. Au Proche-Orient, le processus de paix semble proche de la fin avant même d’avoir vraiment commencé. Téhéran recommence à tester les limites de son pouvoir. L’Europe et les Etats-Unis ne pourront maîtriser ces problèmes qu’en travaillant ensemble. Et là, Berlin a un rôle important à jouer, conclut le journal.