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Angela Merkel à Moscou

Carine Debrabandère16 janvier 2006

Après les Etats-Unis, la Russie : Première visite d’Angela Merkel, chancelière, à Moscou pour un entretien avec le président russe Vladimir Poutine. Objectif: poursuivre le partenariat stratégique entre Berlin et Moscou.

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Premiers entretiens de la chancelière Angela Merkel avec Vladimir Poutine
Premiers entretiens de la chancelière Angela Merkel avec Vladimir PoutineImage : AP

Apparemment Angela Merkel, qui parle russe, et Vladimir Poutine, qui parle allemand, avaient beaucoup de choses à se dire. En tous cas, ils avaient un objectif commun: poursuivre le partenariat stratégique germano-russe. Et notamment chercher une position commune dans le dossier du nucléaire iranien. Suite à son entretien de plus de trois heures avec Vladimir Poutine, Angela Merkel a déclaré que Berlin et Moscou ajusteraient leurs positions sur les ambitions nucléaires iraniennes, dans un souci de régler la crise sur le plan diplomatique.

Au niveau des sujets délicats : Le président russe et la chancelière ont également parlé de la Tchétchénie, sujet que n’apprécie pas tellement Moscou. La chancelière allemande veut faire appel à l’Union européenne pour aider financièrement cette région du Nord-Caucase. Autre sujet scabreux au menu des discussions : la législation russe potentiellement répressive sur l’activité des ONG. Angela Merkel a demandé à Vladimir Poutine de ne pas entraver le travail des organisations de défense des Droits de l’homme.

Au programme sinon, l’approvisionnement énergétique de l’Europe après la guerre du gaz entre la Russie et l’Ukraine. Rappelons que Moscou avait arrêté pendant deux jours ses livraisons de gaz à Kiev, suite à un différend sur les prix. Et Gazprom, l’exportateur russe avait accusé l’Ukraine de prélever du gaz russe à destination de l’Europe sur les gazoducs qui transitent par le pays.

Le gaz, un sujet capital pour Berlin qui importe 84% de ses besoins, la Russie étant son premier fournisseur. Angela Merkel ne remet pas en question la construction du gazoduc qui reliera la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, en contournant donc l’Ukraine et la Pologne. La nouvelle chancelière conservatrice n’apprécie toutefois pas que le Conseil de surveillance de l’entreprise soit sous la direction de l’ancien chancelier social-démocrate, Gerhard Schröder, ami intime de Vladimir Poutine.