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Angela Merkel veut un Liban souverain

Audrey Parmentier2 avril 2007

Lors du sommet de la Ligue arabe à Riyad la semaine dernière, le dossier libanais a été éclipsé par l’initiative de paix saoudienne. Mais désormais, il semble être l’objet de toutes les attentions. Après le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, c’est la chancelière allemande Angela Merkel qui s’est rendue à Beyrouth, dernière étape de sa tournée au Proche-Orient.

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Angela Merkel et Fouad Siniora
Angela Merkel et Fouad SinioraImage : AP

Dès son arrivée dans la capitale libanaise, la chancelière allemande a réitéré son soutien à Fouad Siniora avec lequel elle entretient d’excellents rapports. Les deux chefs de gouvernement s’appellent au moins une fois par semaine. Il faut dire que, depuis la guerre qui a opposé Israël au Hezbollah l’été dernier, l’Allemagne est très impliquée dans la reconstruction du pays des Cèdres. Rinwad Jaloul, députée pro-gouvernementale au Parlement libanais :

« J’aimerais que les Allemands nous aident encore plus. Cette aide est essentielle. Le Liban est en train de reconstruire sa police, son armée, sa sécurité intérieure. Ce sont les étapes que le Liban doit franchir pour devenir un pays où le gouvernement central, renforcé par ce soutien, sera en mesure de mieux contrôler les frontières du pays. »

Angela Merkel a plaidé en faveur d’un état libanais souverain, qui saurait surmonter ses problèmes. Une allusion à la crise qui règne depuis le mois de novembre entre le gouvernement de Fouad Siniora et l’opposition qui regroupe le Hezbollah et le Courant patriotique libre du général Michel Aoun. L’opposition exige une minorité de blocage, notamment concernant la création du tribunal spécial chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri. Une création que la chancelière allemande souhaite à tout prix :

« Et nous allons tout faire pour que ce tribunal soit mis en place, et pour qu’il n’y ait plus de faux prétextes. Et en tant que République fédérale d’Allemagne, nous allons le faire savoir très clairement au Conseil de sécurité de l’ONU. »

Angela Merkel a d’ailleurs appelé la Syrie à soutenir ce projet. La Syrie que la chancelière a choisi de boycotter pour signifier à Damas l’insatisfaction de la diplomatie européenne concernant son attitude dans le dossier libanais.

Pour finir, la chancelière a rendu visite à la frégate Brandebourg, le bateau amiral des soldats de la marine allemande déployés au large du Liban dans le cadre de la FINUL renforcée. Des soldats chargés d’empêcher le trafic d’armes à destination du Hezbollah.