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Angela Merkel réélue à la tête de la CDU

Carine Debrabandère27 novembre 2006

Il y a quelques jours seulement, l’Allemagne célébrait le premier anniversaire de la grande coalition au pouvoir à Berlin, sous la direction d'Angela Merkel. Au congrès de la CDU à Dresde, la chancelière vient d’être réélue à la tête du parti avec 93% des voix.

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Image : AP

Le bilan d’un an de grande coalition sous la direction d’Angela Merkel est plutôt positif sur le plan économique, avec un taux de croissance à la hausse (2,4%), un chômage à la baisse qui est même redescendu sous la barre symbolique des 10%, et un boom des exportations. Seulement voilà, les sondages dégringolent : moins de 30% d’intention de vote actuellement pour la CDU-CSU, c’est le plus bas niveau des Unions chrétiennes depuis l’an 2000. Pas de quoi baisser les bras cependant, selon Angela Merkel :

« Il ne peut y avoir de big bang politique qui changerait l’Allemagne du jour au lendemain. Il faut garder les pieds sur terre. Ce qui signifie pour nous : une politique des petits pas, avec le plus de résultats possible. »

Des petits pas et un maximum de résultats. On les attend surtout en matière de politique sociale, avec notamment la proposition de Jürgen Rüttgers, chef du gouvernement régional de Rhénanie du Nord –Westphalie, qui propose de calculer la durée du versement de l’allocation chômage en fonction de celle des cotisations. Ce qui permettrait, pour les personnes les plus âgées, qui ont longtemps travaillé, d’être indemnisées plus longtemps. Actuellement, l’indemnisation en cas de chômage est limitée à un an pour tous. Une mesure paradoxalement critiquée à gauche, et - moins paradoxalement - par d’autres puissants chefs de gouvernement CDU des 16 régions allemandes. Une lutte intestine s’est développée ces derniers mois au sein du parti, une lutte dont se moquent les sociaux-démocrates. Ce qui ne plaît pas à Angela Merkel :

« Nous n’avons pas de leçon à recevoir de la part de personnes qui n’arrivaient plus à mettre sur pied une quelconque réforme, de la part de personnes dont les ministres présidents se comptent sur les doigt d’une main. Nous sommes fiers que de nombreuses régions soient aux mains de la CDU, et que ces régions soient aussi bien gérées. »

Des barons régionaux qui luttent pourtant pour les meilleurs places au sein du parti.