Angela Merkel plébiscitée par les députés CDU-CSU

Gerhard Schröder qui fait le V de la victoire, Angela Merkel qui ne parvient pas à sourire. Ce sont les images à retenir de la soirée électorale de dimanche. Des images en contradiction avec les résultats, puisque la CDU a devancé le SPD. Mais d’un point seulement contrairement à ce qu’avaient annoncé les sondages. C’est donc une Angela Merkel affaiblie qui est sortie de ces législatives et qui avait bien besoin du soutien des députés de son parti. Elle a été effectivement confirmée à la tête du groupe parlementaire CDU/CSU par 219 voix sur 222. Essai transformé donc avec le meilleur score qu’elle ait obtenu jusqu’à présent.

Chez les sociaux-démocrates, Franz Müntefering a lui aussi été reconduit à la présidence du groupe par 200 voix sur 210.

Beaucoup plus surprenant : Joschka Fischer a annoncé qu'il cessait de diriger les Verts allemands qui vont, prédit-il, faire une cure d'opposition. « C'est le moment d'aligner une nouvelle équipe » a déclaré le ministre des Affaires étrangères sortant. Et ils sont cinq à avoir posé leur candidature pour les deux postes de président des Verts : le ministre de l’environnement, Jürgen Trittin, la ministre des Consommateurs, Renate Künast, l’ancien chef du parti Fritz Kuhn, ainsi que les deux présidentes du groupe parlementaire des Verts, Katrin Göring-Eckardt et Krista Sager. Le vote aura lieu mardi prochain.

Les partis sont donc prêts pour entamer les négociations de coalition. Tout est encore possible et les déclarations continuent de se multiplier autour des différentes hypothèses de coalition. On parle de la coalition Jamaïque qui réunirait les Unions chrétiennes, les Libéraux et les Verts, de la coalition Feu tricolore avec le SPD, les Verts et le FDP. Mais c’est la grande coalition entre le SPD de Gerhard Schröder et la CDU/CSU d’Angela Merkel qui est privilégiée par une majorité d'Allemands, d'après les derniers sondages. A en croire le grand quotidien populaire Bild, Gerhard Schröder serait prêt à céder sa place à un dirigeant conservateur, si Angela Merkel, pressentie pour diriger un nouveau gouvernement, en faisait de même.

Ce qui est sûr pour l’instant, c’est que les deux camps ont exclu des discussions le nouveau Parti de gauche, formé d’une alliance de gauche et des néo-communistes du PDS, devenu dimanche la quatrième force politique du pays.