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Angela Merkel face à l'Assemblée générale de l'ONU

Audrey Parmentier26 septembre 2007

C’était son premier discours devant l’assemblée générale de l’ONU à New York. Hier, la chancelière allemande Angela Merkel a plaidé pour une politique ferme à l’égard de l’Iran, pour des actions globales contre le réchauffement climatique et elle a même réussi à créer la surprise.

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Image : AP

Cette surprise est intervenue au milieu de son discours d’un quart d’heure. Au moment où la chancelière a évoqué les réformes nécessaires du principal organe de décision des Nations Unies :

« Dans sa composition actuelle, le Conseil de sécurité ne reflète plus le monde d’aujourd’hui. Il n’y a donc pas d’autre possibilité que de l’adapter aux réalités politiques. L’Allemagne s’est très fortement impliquée dans le débat ces dernières années. L’Allemagne est prête à prendre plus de responsabilité, y compris avec un siège permanent au Conseil de sécurité. »

Un souhait exprimé sans ambages mais que des membres de la délégation allemande ont ensuite atténué : selon eux, l’Allemagne pourrait, dans un premier temps, se contenter d’une solution provisoire, le discours d’Angela Merkel étant surtout une manière de redonner de l’élan au processus de réformes du Conseil entamé il y a quinze ans.

Côté climat, la chancelière a rappelé qu’il était urgent de trouver une solution à l’après-Kyoto, le protocole expirant en 2012 et les conditions idéales étant déjà réunies :

« Le consensus parmi les scientifiques n’a jamais été aussi grand qu’aujourd’hui, les faits n’ont jamais été si évidents, la nécessité d’agir si incontestée. Tous les pays sont concernés par les conséquences du réchauffement climatique, aucun ne peut en venir à bout tout seul. »

C’est donc dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU qu’Angela Merkel imagine ce combat commun.

Enfin, la chancelière a fait preuve de fermeté à l’égard de Téhéran :

« Ce n’est pas au monde de prouver que l’Iran ne construit pas la bombe atomique. C’est à l’Iran de prouver au monde qu’elle ne veut pas la construire. »

Et si ce n’est pas le cas, l’Allemagne n’hésitera pas à adopter des sanctions plus sévères envers la République islamique.