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Angela Merkel au Proche-Orient sur fond de victoire du Hamas

Audrey Parmentier30 janvier 2006

Angela Merkel au Proche-Orient: après avoir rencontré les dirigeants israéliens, la chancelière allemande s’est entretenue avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Pendant ce temps-là, à Bruxelles, les ministres européens des affaires étrangères se sont eux aussi penchés sur l’attitude à adopter face au succès électoral de ce groupe radical.

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Angela Merkel s'est entretenue avec Moshé Katzav
Angela Merkel s'est entretenue avec Moshé KatzavImage : AP

Angela Merkel est la première responsable occidentale à se rendre au Proche-Orient depuis le triomphe électoral du Hamas aux législatives palestiniennes. A Jérusalem, la chancelière allemande a rappelé que l’existence de l'Etat d'Israël est, et demeure, un pilier inébranlable de la politique allemande.

« J’ai grandi jusqu’à ma 35ème année dans une partie de l’Allemagne qui n’avait même pas de relations diplomatiques avec Israël. Israël n’était même pas reconnu, on a fait exactement le contraire des leçons qu’on aurait dû tirer de l’histoire du national-socialisme. »

Après Jérusalem, Angela Merkel s’est rendue à Ramallah où elle a rencontré Mahmoud Abbas. La chancelière a tenu à rappeler au président de l’Autorité palestinienne la responsabilité qui lui incombe de convaincre le Hamas de renoncer à la violence et de reconnaître Israël. C’est aussi ce qu’ont demandé les ministres européens des affaires étrangères réunis à Bruxelles. Jack Straw, chef de la diplomatie britannique :

« C’étaient des élections démocratiques mais ce n’est pas pour cette raison que les gens ont voté pour le Hamas. Désormais le Hamas doit faire face à un choix et à des responsabilités, et d’abord au principe démocratique selon lequel ont ne peut pas avoir la violence et la démocratie en même temps. Donc nous demandons au Hamas qu’il renonce à la violence. Nous voulons aussi que ce mouvement reconnaisse la solution de deux Etats prônée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et il faudra qu’ils négocient avec le gouvernement israélien s’ils veulent vraiment aider les gens socialement comme ils ont promis de le faire. C’est vraiment un moment décisif. »

Dans ces conditions, et dans ces conditions seulement l’Union – principal soutien financier de l’Autorité palestinienne - s’est dite prête à poursuivre son appui au développement économique palestinien et à l'instauration d'un Etat démocratique. De son côté, Mahmoud Abbas a appelé au maintien de cette aide. Le Hamas quant à lui a imploré les 25 de ne pas interrompre leur aide qui s’est élevée l’an dernier à 500 millions d’euros.