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Alliance européenne contre le Paludisme

Isabelle Foucrier25 avril 2007

Aujourd’hui, comme le 25 avril de chaque année, c’est la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme. Une occasion qu’a saisie le tout récent collectif d’organisations non gouvernementales « Alliance Européenne contre le Paludisme », pour présenter ses objectifs, hier à Berlin.

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L'anophèle, porteur du paludisme
L'anophèle, porteur du paludismeImage : picture-alliance /dpa

« Un monde sans paludisme ». Un rêve qui doit devenir mot d’ordre, selon la toute nouvelle « Alliance européenne contre le Paludisme», un regroupement de dix organisations d’aide humanitaire issues de cinq pays d’Europe, toutes unies pour inaugurer une lutte à grande échelle, contre les ravages causés par le paludisme.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, cette pandémie tue à elle seule 3 millions d’individus. Et parmi eux, 100 000 enfants africains.

Une maladie qui concerne essentiellement les pays du Sud, comme le déplore Heidemarie Wiecorek-Zeul, la ministre allemande pour la coopération et le développement :

«Si le paludisme était une maladie qui menaçait directement les pays industrialisés, je suis certaine qu’il y aurait déjà des médicaments très rapidement utilisables.

Mais le paludisme, jusqu’ici, est une maladie qui concerne majoritairement les pays en voie de développement. C’est pour cela que nous devons porter toute notre attention et assumer nos responsabilités face à cette situation. Car nous n’avons pas le droit d’abandonner les individus de ces pays.»

En effet, la plupart des cas mortels de paludisme sont dus à un diagnostic trop tardif et une prise en charge insuffisante. Très souvent également, c’est une ignorance totale des gestes préventifs qui nuit à l’éradication de la maladie.

Mais c’est aussi le coût des équipements, qui empêchent nombre de gens de se protéger. Anke Engelke, présentatrice allemande et ambassadrice de l’œuvre de bienfaisance « Action Medeor » :

« J’ai rendu visite à des familles, j’ai visité des infirmeries. Le problème, c’est que les gens, ici, ne peuvent pas se permettre d’acheter des moustiquaires. A notre échelle, c’est tr`s bon marché, c’est presque donné. Cela équivaut peut-être à deux tasses de café…Mais dans les proportions de là-bas, les moustiquaires coûtent cher. »

On évalue le montant des besoins en médicaments et en moustiquaires à 3,2 milliards d’euros par an. En 2004, seuls 0,6 milliards ont été investis à cet effet.

Parce qu’il reste beaucoup à faire, l’ « Alliance Européenne contre le paludisme » espère beaucoup de la prochaine réunion du G8, qui se tiendra à Heiligendamm en juin prochain.