Agression xénophone en ex-RDA
23 août 2007
« La Politique et le racisme ordinaire » titre die Welt, qui rapporte que le parquet de Leipzig a ouvert une information judiciaire contre deux hommes âgés de 21 et 23 ans et vraisemblablement impliqués dans l’agression des huit Indiens à Mügeln. Une affaire qui préoccupe vivement la classe politique allemande : la chancelière Angela Merkel a notamment parlé d’un fait honteux et inacceptable.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, les réactions à l’agression de Mügeln sont presque aussi effrayantes que l’incident lui-même. Pendant que le premier ministre de Thuringe Dieter Althaus prend la défense des Allemands de l’Est et refuse les jugements hâtifs, le chef du gouvernement de la Saxe, Georg Milbradt, craint des « dommages économiques » pour sa région. Selon les associations antiracisme, c’est toujours la même chose : on minimise la gravité de l’extrême droite, on la refoule, on la nie.
« Faire des économies jusqu’à ce que tout explose », c’est la Une de la Tageszeitung, qui reproche au gouvernement d’avoir refusé à la région où se trouve Mügeln, ainsi qu’à 125 autres, le financement de projets de lutte contre l’extrême droite. La taz publie aussi une caricature pour le moins cynique, qui évoque à la fois l’agression de Mügeln et l’assassinat de six Italiens par la mafia la semaine dernière dans un restaurant de Duisburg. On y voit un Allemand bedonnant, qui s’adresse à l’employé d’une pizzeria derrière le comptoir. « Vous les Italiens, on vous aime plus que, euh… les Indiens par exemple, parce qu’au moins vous vous liquidez entre vous. »
Die Welt se penche de son côté sur les propos du président américain sur l’Irak et la guerre du Vietnam. George W. Bush veut laisser les choses en ordre. Le retrait des troupes américaines en 1973, après huit ans de guerre et la perte de presque 60 000 soldats, n’avait laissé que le chaos dans ce pays d’Asie du sud, un chaos qu’il faut éviter en Irak.
Pour Frankfurter Rundschau, la leçon d’histoire est fausse. La comparaison du président américain est bancale, car le Vietnam a plus souffert sous les troupes américaines que du fait de leur retrait. S’agit-il vraiment d’une leçon à tirer pour l’Irak ?