Nouvelle réunion des amis du Mali
5 février 2013Bientôt quatre semaines que la guerre contre les djihadistes qui contrôlaient la moitié Nord du Mali est engagée. A mesure que les territoires occupés sont libérés, le Mali pense à l'après. L'après c'est-à-dire la sécurisation du pays, la fourniture des services de base et l'organisation d'élections prévues pour le 31 juillet au plus tard. Seul, le pays ne peut réussir tout ce chantier surtout qu'il faut beaucoup d'argent. La réunion de ce matin trouve là tout son sens. Tiéman Coulibaly, ministre malien des Affaires étrangères :
De grands chantiers en perspective
« Tous les éléments que vous avez évoqués, effectivement sont sur la table ! Il y a des opérations militaires en cours, on a eu la conférence des donateurs pour aider et soutenir la MISMA (Mission interafricaine de soutien au Mali) et l'armée du Mali, il y a aussi les défis humanitaires et la mise en oeuvre de la feuille de route. La sécurité et la stabilité ont un prix. Autant de questions qui nous préoccupent aujourd'hui. »
A Bruxelles, la possibilité que la force africaine au Mali soit transformée en une mission de maintien de la paix de l'ONU a également été évoquée. Voici ce qu'en pense le ministre ivoirien chargé de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly :
Vers une mission de maintien de la paix au Mali ?
« C'est une évolution tout à fait normale ! Une fois qu'on aura atteint les objectifs au Nord du Mali à savoir la reconquête des territoires occupés par les djihadistes, la sécurisation, la stabilisation, le redéploiement de l'administration, oui biensûr ! Nous sommes favorables à une telle évolution. »
Mais sur la question, les autorités du Mali ne semblent pas encore totalement convaincues. C'est la troisième fois que les amis du Mali se réunissent. L'Union européenne a exprimé le voeu de relancer son aide à Bamako, une promesse qui se traduira par un soutien financier de l'ordre de 250 millions d'euros.