La société civile tchadienne, déterminée
27 mars 2016À deux semaines du scrutin présidentiel, la société civile et les autorites sont entrées dans un face-à-face tendu cette semaine, alors que quatre leaders restent emprisonnés. Le vice-président de l'Union des syndicats du Tchad (UST) Younouss Mahadjir, la porte-parole de la coalition "Trop c'est trop" Céline Narmadji , le porte-parole du mouvement Iyina - "On est fatigués", en arabe local, Nadjo Kaina Palmer et le porte-parole de la coalition "Ça suffit", Mahamat Nour Ahmed Ibedou, vont comparaître le 31 mars. Ils sont accusés de trouble à l'ordre public et de résistance à une décision de l'autorité. Pour obtenir leur libération, la société civile multiplie les actions.
Échec des négociations
Vendredi 25 mars, l'UST a lancé une grêve générale, relayée par les autres organisations et très suivie dès le premier jour, à N'Djaména, pour obtenir leur libération "sans conditions". Hier, samedi 26 mars, une vingtaine de figures de l'opposition se sont rendues à la maison d'arrêt de N'Djamena, pour se constituer prisonniers, en solidarité avec leurs leaders qui y sont écroués. Devant la prison, la tension a été vive, mais après plusieurs heures de tractations, les militants ont accepté de quitter les lieux contre la promesse de rencontrer le procureur de la République et le médiateur national pour évoquer le cas des détenus. L'Union des Syndicats du Tchad et quatre autres organisation syndicales ont également fait savoir que l'appel à la grève générale serait maintenu, jusqu'à la libération sans condition des quatre militants emprisonnés. L'ultimatum est posé pour le lundi 28 mars pour d'éventuelles négociations.