Iran: "le régime est plus fort que nous"
4 janvier 2018La tageszeitung, la taz s'intéresse au dilemme des réformateurs. L'histoire de l'Iran est pleine de protestations politiques et de révolutions. Et de citer la chute du régime répressif du Shah en 1979 ou encore, en 2009, l'insurrection contre l'élection de Mahmoud Ahmadinejad, et sa violente répression en décembre de la même année.
Il n'est donc pas surprenant, écrit la taz, que les réformateurs aient du mal à rejoindre les manifestations qui se déroulent en ce moment. Ils se souviennent de la brutalité des forces de l'ordre en 2009. Ils savent que d'innombrables manifestants ont été arrêtés et torturés.
Le constat qui en découle est simple : le régime est plus fort que nous. Et donc, si les pourfendeurs du régime ne descendent pas dans la rue, ce n'est pas parce qu'ils ont renoncé à leurs convictions, affirme la tageszeitung. Bien au contraire. Ils veulent étendre ce qu'ils ont déjà atteint – les réformes politiques- plutôt que de risquer de le perdre.
Sept ans presque jour pour jour après les débuts du printemps arabe, les Iraniens descendent dans la rue pour les mêmes raisons que les Tunisiens, les Egyptiens, etc... constate le Tagesspiegel. Ils ne demandent rien d'autre que de vivre dans la dignité. Personne n'a accédé à leurs revendications, ni les conservateurs ni les réformateurs. Ce qui explique, écrit le quotidien, la rage qu'ils ressentent contre l'ensemble du régime.
Tout le monde à l'air surpris par la puissance et l'étendue des manifestations, les ultraorthodoxes autour de l'ayatollah Ali Khameinei comme les modérés du président Hassan Rohani, constate la Frankfurter Rundschau. Et il n'y a qu'une solution selon le journal, c'est d'écouter désormais davantage le peuple.
Le marché allemand de l'emploi en excellente santé
Pour le Handelsblatt, le fait que le taux de chômage soit descendu en-dessous de la barre des 6% est un signe : il est temps de réduire la cotisation à l'assurance chômage. Ce serait juste socialement, parce que cela soulagerait ceux qui gagnent le moins. Contrairement aux baisses d'impôts souhaitées par la classe politique, qui, elles, profiteront aux riches.
Les ministres du Travail du gouvernement fédéral et des Länder se frottent les mains devant ces chiffres éblouissants du marché du travail, constate les Badische Neueste Nachrichten. Mais en réalité ce sont les entreprises et leurs employés à qui l'on doit cette croissance qui perdure.
Pour la Mittelbayerische Zeitung, il ne faut pas se laisser bercer par les chiffres de l'Agence pour l'Emploi. Car cela ne va pas continuer ainsi, affirme le quotidien de Regensburg. Or il semble que les thèmes comme la croissance et l'emploi ne jouent qu'un rôle secondaire dans les discussions sur le prochain gouvernement entre les conservateurs de la CDU et la CSU et les sociaux-démocrates du SPD. Ils se leurrent, conclut la Mittelbayerische Zeitung.