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24 candidats en lice pour la présidentielle au Mali

4 juillet 2018

La Cour constitutionnelle du Mali a présenté une liste définitive de 24 candidats autorisés à concourir le 29 juillet. Six dossiers sont rejetés. Sept autres ont été repêchés dont ceux de Modibo Diarra et Choguel Maiga.

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Mali Wahlplakate im Zentrum von Gao
Image : DW/A. Kriesch/J.-P. Scholz

Choguel Maiga : "je pense que la cour n'aurait même pas dû rejeter ma candidature la première fois !"

Au départ, il y avait trente candidatures au total dont treize étaient rejetées. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle indique que les sept candidats finalement autorisés ont apporté la preuve qu'ils avaient une liste complète d'élus soutenant leur candidature, comme la loi l'exige. Parmi les "rescapés", il y a l'ex-Premier ministre de transition, Cheik Modibo Diarra.

Celui-ci est présenté comme un des plus grands rivaux du président sortant Ibrahim Boubacar Keita. Si la Cour l'avait définitivement mis hors jeu, beaucoup de Maliens auraient crié au scandale, a expliqué le célèbre écrivain malien Ousmane Diarra. "Cheik Modibo Diarra, si on l'écarte, on saura que c'est parce qu'il pourrait remporter !" affirme-t-il, disant se baser sur les sondages.

 

Wahlen in Mali 2013
Image : picture-alliance/dpa

Choguel Maiga confiant

Cet ancien ministre et porte-parole du gouvernement IBK affirme avoir même continué à préparer sa campagne électorale, sachant que la Cour reviendrait sur sa décision initiale.

La Cour, explique-t-il, "a considéré que l'un des conseillers, notamment une dame qui m'a parrainé, n'était pas une élue. On a donné la preuve à partir d'une décision du préfet qu'elle a été bel et bien élue. Et que c'est une erreur de la part de la Cour. En fait, c'est une institution sur laquelle je me garde de donner des appréciations de valeur mais je pense qu'elle n'aurait même pas dû rejeter la candidature la première fois ! Parce qu'une simple vérification auprès du ministère de l'Intérieur ou auprès des préfectures suffisait !"

 

Mali Angriff auf G5 Sahel Basis in der Stadt Sevare
La base de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré ciblée par une attaque terroriste le 29.06.18Image : Getty Images/AFP

La présidentielle du 29 juillet, un défi 

La Cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, est en effet suivie de très près au Mali, d'autant plus que l'organisation de l'élection essuie déjà de nombreuses critiques. Pour l'écrivain Ousmane Diarra, l'échec n'est pourtant pas permis. L'échec de cette élection "va aggraver ce qui se passe ! Ca va aggraver les guerres intercommunautaires etc... Il y en a beaucoup qui travaillent à la contestation des résultats avant même que les élections aient lieu," affirme-t-il.

La liste des candidats désormais connue, le coup de sifflet de la campagne sera donné samedi (07.07.). Les 24 candidats en lice disposeront de trois semaines pour aller à la conquête de la confiance des Maliens.

Est-ce que toutes les régions seront visitées ? C'est la grande question car l'insécurité reste une grande menace pour ce scrutin.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum